La dette mondiale
Selon le Fonds Monétaire International (FMI), la dette mondiale a atteint environ 226 000 milliards de dollars en 2020, en grande partie à cause de la crise sanitaire et de la récession économique liées à la COVID-19.
En 2024, la dette publique mondiale devrait dépasser 100 000 milliards de dollars, soit environ 93 % du PIB mondial.
Ces chiffres montrent l'ampleur du défi auxquels sont confrontés les gouvernements du monde entier pour gérer leur dette tout en soutenant la croissance économique et en protégeant les ménages vulnérables.
Si vous voulez des chiffres précis, il faut contacter le FMI et sa base de données, en voici le lien : Global Debt Database
Ce qu'on peut retenir : la dette publique mondiale a bondi à un niveau record de 99 % du PIB mondial. La dette privée contractée par les sociétés non financières et les ménages a également atteint de nouveaux sommets.
L'accroissement est marqué dans les pays avancés, où la dette publique est passée d'environ 70 % du PIB en 2007 à 124 % du PIB en 2020. Quant à la dette privée, elle a augmenté plus lentement, passant de 164 % à 178 % du PIB au cours de la même période.
La dette représente près de 40 % de la dette mondiale totale, depuis 2007 tient largement aux deux crises économiques majeures auxquelles ont fait face les États, à savoir la crise financière mondiale puis la pandémie de COVID-19.
La dynamique de la dette est loin d'être la même dans tous les pays. Les pays avancés et la Chine c'est 90 % des 28 000 milliards de dollars de dette supplémentaire contractée en 2020. En revanche, la plupart des pays en développement se trouvent dans une situation financière inverse : leur accès aux financements est limité et ils sont souvent contraints d'emprunter à des taux supérieurs.
Il y a donc deux possibilités:
- Les pays avancés ont pris des mesures budgétaires pour contrer la progression de la COVID-19, ce qui a fortement creusé les déficits budgétaires.
- La dette privée a bondi de 14 points de pourcentage du PIB en 2020, deux fois plus qu'au cours de la crise financière mondiale, ce qui montre à quel point ces deux crises diffèrent l'une de l'autre. Au cours de la pandémie, les États et les banques centrales ont aidé le secteur privé à s'endetter davantage, afin de protéger des vies humaines et de préserver les moyens de subsistance des populations. L'enjeu consistait à limiter les dégâts causés par le surendettement du secteur privé.
La Chine a occasionné 26 % de la flambée de l'endettement au niveau mondial. Le groupe des pays émergents et celui des pays à faible revenu sont responsables que d'une petite part de l'augmentation de la dette mondiale, entre 1 000 et 1 200 milliards de dollars pour chacun. Les pays à faible revenu affichent des ratios d'endettement élevés, engendrés par la chute du PIB en 2020. La dette publique des pays émergents atteint des sommets.
La flambée de l'endettement accroît la vulnérabilité, un niveau d'endettement réduit la capacité des États à soutenir la reprise et du secteur privé à investir à moyen terme.
L'enjeu essentiel est de trouver l'équilibre budgétaire dans un contexte de fort endettement et d'inflation croissante. Les banques centrales, dans les pays avancés, ramènent les taux d'intérêt au plus bas, et les États empruntent plus facilement.