COP 28 du 30 nov au 12 décembre 2023
La COP 28 se tiendra à Dubai sa présidence sera tenue par le Sultan Ahmad al-Jaber, ministre émirati de l'Industrie depuis 2020 et surtout PDG de la Compagnie nationale pétrolière d'Abou Dhabi.
Les Émirats arabes unis (EAU) sont le septième producteur mondial de pétrole, avec une production moyenne de 3,79 millions de barils par jour. Le pays, d'un peu moins de 9,4 millions d'habitants, a rejeté dans l'atmosphère 193,5 millions de tonnes de CO2 en 2021, d'après les Commission européenne. Par rapport à d'autres pays de la planète, l'émirat est à la pointe de l'investissement dans les énergies renouvelables depuis quelques années. D'ailleurs, les EAU ont officiellement annoncé qu'ils souhaitaient atteindre la carboneutralité d'ici 2050.
Ce choix est très politiqu ; c'est une reconnaissance internationale car EAU s'est imposé comme une sorte de « nouvelle République de Venise » du monde arabe. Les Émirats a une force armée de 65 000 professionnels et de forces spéciales compétentes, équipées et bien formées. Son budget défense est de 14,3 milliards de dollars en 2015, soit 5,34 % du PNB, l'un des plus élevés du monde. Abou Dhabi a tissé de bonnes relations avec ses alliés occidentaux dans le domaine militaire. Les EAU, ont signé de nombreux accords de défense et de coopération militaire notamment avec la France et les États-Unis (et avec la Russie et la Chine), sّ'est positionnée ccontre le terrorisme et l'islam politique, aux côtés de l'Égypte de Sissi et de la « nouvelle » Arabie saoudite de Mohammed ben Salman.
Les EAU ont aussi signé Accords d'Abraham (avec Bahreïn, le Maroc et le Soudan) en septembre 2020 avec Israël. Très écoutés et influents dans la région, ils en sont depuis l'un des piliers en politique en cours, en commerce et stratégiques entre les autres pays arabes et l'État hébreu. Les Émirats font également partis des 88 pays francophones ou francophiles, membre de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Une COP 28 basée sur le pragmatisme
La COP 27 à Charm el-Cheikh en Égypte, a trouvé un compromis sur l'aide aux pays pauvres touchés par les changements climatiques
Les pays ne se sont pas fixées d'ambition pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Pour le Sultan Ahmad al-Jaber, le principal défi va être de démontrer que l'on peut faire partie du problème et de la solution, en apprenant du passé pour construire l'avenir, un plan réaliste pour une stratégie visant à atteindre la neutralité climatique de son pays d'ici 2050. Cela tien en un terme : l'hydrogène vert, un des enjeux du monde énergétique de demain.