America First
Le mandat de Donald Trump a eu un impact significatif sur la gouvernance mondiale. Son premier mandat de 2017 à 2021 a mis en place a mis en œuvre des politiques extrêmes au niveau du climat, de l'immigration, de l'impérialisme américain. Aujourd'hui, il est le président, il privilégie les intérêts nationaux américains au détriment des efforts mondiaux collectifs. Cela a conduit au retrait des États-Unis de plusieurs institutions et accords internationaux importants, tels que l'Accord de Paris sur le climat et l'Organisation mondiale de la santé.
Son approche a également mis à mal les alliances traditionnelles, comme l'OTAN, et a intensifié les tensions commerciales avec des partenaires comme la Chine.
Ce second mandat signifie une poursuite et une escalade de ces politiques, mettant davantage l'accent sur la souveraineté nationale et réduisant l'engagement en faveur du multilatéralisme, en imposant une dictature idéologique "contre les différences" et un masculinisme préoccupant en opposant les femmes aux hommes en ne nommant que deux genres, féminin et masculin.
Le président américain actuel a été élu juste sur la promesse de l'abaissement de l'inflation "à la Millel" et au fait de libérer les marchés en diminuant les protections gouvernementales et remettre le "self made man" au gout du 2.0.
Le 20 janvier dernier, il a paraphé des dizaines d'ordre exécutifs, de "proclamation" et "memoranda". Une certaine Amérique se fige, qui peut-être sera contesté en terme juridique, qui place cet homme dans un mandat du signe radical.
Le 20 janvier 2025, voici ce qu'il a signé :
- Annulation des 78 "décrets Biden" dont a priorité à l'équité raciale dans l'élaboration des politiques de l'Etat la citoyenneté américaine ne sera accordée aux personnes nées aux Etats-Unis si leur mère était présente illégalement, si leur présence était temporaire au moment de la naissance, ou si le père n'était pas citoyen américain (ou résident permanent de manière légale). Devant un tel décret, cela pourra être contestable devant les tribunaux du point de la constitution américaine. Par le 19° texte qui proclame l'urgence nationale à la frontière sud (Mexique) avec un renforcement de toutes les protections y compris l'usage des drones, la «task force» chargée de réunir les familles séparées à la frontière du Mexique ; la reconstruction du programme d'accueil des réfugiés ; la prévention et la lutte contre la discrimination fondée sur l'identité de genre ou l'orientation sexuelle ; la lutte contre la crise climatique dans le pays et à l'étranger ; l'égalité pour les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queers et intersexuées. Il a annulé la décision de Biden de retirer Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme, pour la délinquance rétablissement de la peine de mort.
- Il restaure la liberté d'expression sans vérification de l'information. Le texte impose au procureur général des Etats-Unis en charge du département de la Justice d'enquêter sur les éventuelles entorses du gouvernement Biden notamment les «injonctions» qui auraient pu être exercées sur les plateformes de réseaux sociaux pour lutter contre la désinformation et gracie les assaillants du Capitole du 6 janvier 2021. Le 20° texte donne accès à des personnes spécifiques triées sur le volet par le président à des informations "top secrète".
- Des mesures correctives seront prises sur "l'enquête du Capitole" organisée par le gouvernement précédent
- Fin du télétravail pour l'administration fédérale, tout cela réalisé en présentiel et gel d'embauche de fonctionnaires par le 11ème texte sauf dans les deux sections nécessaires au pays armée et santé.
- Gel des textes transmis par l'ancien gouvernement fédéral, jusqu'à relecture par le gouvernement Trump.
- L'Amérique d'Abord et avec le renouvellement de l'industrialisation à marche forcée par le développement des énergies fossiles pour concurrencer la Chine par la fin du Green New Deal, par la conquête de l'Alaska, du Canada et du canal de Panama.
A l'international :
- Climat : retrait des accords de Paris
- Retrait de l'Organisation Mondiale de la Santé car l'OMS a mal géré la "crise COVID"
Cet "affreux JR" renoue avec les années 80, il opte pour un nationalisme économique qui doit accroître la domination technologique, commerciale et financière des Etats-Unis. Il s'agit de contrecarrer les ambitions chinoises, comme Washington l'avait fait avec le Japon des années 1980.